Derniers lacets du Col d'Izoard © Remi Fabregue Agence Kros
Descente du versant sud du col d'Izoard © Remi Fabregue Agence Kros.jpg
Passage au col d'Izoard 2360 m © Lionel Terrail
south

Col d’Izoard

Entrez dans la légende de la Casse Déserte

Altitude 2360 m  

Massifs du Queyras 

Départements Hautes-Alpes

 

Sommaire

 

Planifiez votre ascension à vélo du col d'Izoard

Grâce à Louison Bobet, Fausto Coppi, Gino Bartali, Eddy Merck… ce col sur Route des Grandes Alpes ® est entré dans la mythologie du vélo. Il marque la frontière entre Briançonnais et Parc Naturel Régional du Queyras. 

De Briançon jusqu’à Guillestre, au pied du col de Vars, la montée à vélo du col d’Izoard s’effectue au milieu de paysages exceptionnels, avec en point d’orgue les intenses fractures de la Casse Déserte.  .

Montée du col d'Izoard à vélo depuis Briançon, par le versant nord

col izoard versant nord

Départ : Briançon (1209 m)                     
Distance : 19.2 km       
Altitude : 2360 m        
Dénivelé : 1170 m        
Pente moyenne : 6.5 %        
Pente maximum : 9 %       
Cotation Tour de France : hors catégorie        
 

Temps de montée (arrondi) du col d’Izoard à vélo depuis Briançon, par le versant nord 

  • À 7 km/h : 2 h 45
  • À 11 km/h : 1 h 45
  • À 15 km/h : 1 h 15
  • À 19 km/h : 1 h 00
     

Carte du parcours de la montée du col d’Izoard à vélo depuis Briançon, par le versant nord

 

 

Description de l’ascension du col d’Izoard à vélo depuis Briançon, par le versant nord

La route du Col d’Izoard a d’abord été une voie militaire, dont l’objectif était de faciliter les mouvements de troupe à la frontière entre la France et l’Italie. L’impressionnante stèle érigée au sommet et inaugurée en 1934 commémore l’ouverture de la route par le Général Baron Berge et ses chasseurs alpins entre 1893 et 1897.

L’ascension du versant nord n’est pas trop difficile jusqu’à Cervières, situé entre le neuvième et dixième kilomètre. Ce village millénaire, rendu célèbre par la lutte de ses bergers contre les promoteurs, dans les années 70, marque le début des difficultés.

Avant, c’est en effet beaucoup plus facile ! Le « coup de cul » à 7%, à la sortie de Briançon, est suivi de passages compris entre 2 et 6%. La morale de l’histoire est qu’il faut en garder sous le pied pour ne pas caler dans la seconde partie du parcours, qui alterne entre 7% et 8,5%, avec quelques centaines de mètres à 9%.

Cervières dans le dos, le changement d’orientation s’accompagne d’un changement d’intensité ! Il reste alors une dizaine de kilomètres pour 750 mètres de dénivelé positif à 7,5% de moyenne. Après un petit replat au hameau du Laus, où il est possible de prendre un peu d’eau, la route attaque en lacets au milieu des mélèzes. C’est dans la forêt que l’on atteint les 2000 mètres. Sur du 8,5%, les efforts en altitude peuvent faire mal !

Lorsque vous arrivez en vue du Refuge Napoléon (2265 m), vous quittez la forêt pour entrer dans un paysage rocheux qui vous entoure jusqu’au sommet. Passé le refuge, le dernier kilomètre et demi et les derniers 100 mètres de dénivelé s’effectuent sur une suite de lacets à 7,5%, plutôt roulants.

Au sommet posez le vélo, faite quelques pas pour découvrir la stèle et la vue extraordinaire sur les rochers déchiquetés de la Casse Déserte. Contemplez, méditez, vous entrez dans la légende !

 

Montée du col d'Izoard à vélo depuis Guillestre, par le versant sud

col izoard versant sud

Départ : Guillestre (1032 m)                  
Distance : 30.8 km                    
Altitude : 2360 m                    
Dénivelé : 1549 m                    
Pente moyenne : 5 %                    
Pente maximum : 11 % sur un peu plus de 300 m                    
Cotation Tour de France : hors catégorie

 

Temps de montée du col d'Izoard à vélo depuis Guillestre, par le versant sud

  • À 7 km/h : 4 h 30
  • À 11 km/h : 2 h 45
  • À 15 km/h : 2 h 00
  • À 19 km/h : 1 h 40
     

Carte du parcours de la montée du col d'Izoard à vélo depuis Guillestre, par le versant sud

 

Description de l’ascension du col d'Izoard à vélo depuis Guilestre, par le versant sud

Depuis Guillestre, l’ascension, représente une trentaine de kilomètres. Les 16,5 premiers kilomètres, qui suivent les sinueuses Gorges du Guil, sont relativement cléments, avec des pourcentages modestes entre 1,5 et 3,5 % et même une courte descente. Seul un tronçon d’environ un kilomètre à 7 %, avec le passage au petit col de l’Ange Gardien (1347 m), se démarque par un peu de raideur. Il se situe peu de temps avant la bifurcation entre la D902 et la D947, point de départ des choses sérieuses.

Ce début tranquille vous aura permis d'admirer les falaises abruptes et le cadre sauvage des gorges. Malheureusement le bruit du torrent est souvent recouvert par celui la circulation, à laquelle nous vous recommandons de faire particulièrement attention. Vous pouvez d’ailleurs, depuis Guillestre, suivre pendant 2,5 km la petite Route de la Viste (en sens unique, direction Izoard pendant l’été). Vous éviterez ainsi quelques voitures et quelques tunnels.  

Ce sera heureusement plus large, plus calme et dénué de tunnels après le carrefour entre la 902, direction Arvieux, Izoard, Briançon et la 947 qui irrigue les villages du Queyras. Ça sera aussi beaucoup plus sévère, mais ça ne serait pas drôle autrement !

Après avoir tourné à gauche et obliqué plein nord, il vous reste 14 kilomètres et un dénivelé de 1048 m pour une pente moyenne de 7,5 %. Vous évoluez le long du Torrent de l’Izoard, dans une vallée plutôt ouverte, parsemée de prairies alpines, où les vaches broutent paisiblement en été. Les trois premiers kilomètres, entre 5 et 7%, constituent un échauffement consistant.

À l’approche d’Arvieux, vous profitez d’un replat de 700 m pour relâcher les jambes et, pourquoi pas, faire une pause à la fontaine du village, un point d’eau bienvenu pour vous rafraîchir lors des journées chaudes. Signalons au passage que le col d’Izoard est situé sur cette même commune d’Arvieux.

Passé Arvieux, le parcours se fait rectiligne et les difficultés se succèdent. Une première rampe de 900 m à 9 % avant La Chalp, petite station de ski, précède un bout droit encore plus ardu : 875 m à 10%, avec la traversée du village de Brunissard.

En quittant Brunissard, finies les lignes droites qui n’en finissent pas. La route s’élève en lacets, serpentant à travers la forêt. Pendant presque 4,5 km, la pente, très régulière, flirte avec les 9%. Le paysage se transforme peu à peu, avec de superbes vues sur la vallée et les montagnes environnantes. Attention toutefois à la chaleur : en été, ces pentes orientées plein Sud peuvent rapidement se transformer en fournaise, rendant l’effort encore plus exigeant.

Au détour du troisième virage, vous découvrez une vue imprenable sur la Vallée d’Arvieux, avant de déboucher, presque sans prévenir, sur l’étrange et fascinant décor de la Casse Déserte. Ce paysage minéral, avec ses énormes monolithes et ses étendues de rocaille, évoque un univers lunaire unique dans les Alpes. De nombreux cyclistes prennent le temps de marquer une pause pour admirer ce site naturel d’exception.

À ce stade, vous aurez franchi le Col de la Platrière (alt. 2220 m), un accident de parcours sur le trajet. Après une courte descente de 400 m, la route reprend son ascension mais plus doucement, vous menant vers un hommage poignant à deux légendes du cyclisme : Louison Bobet et Fausto Coppi, réunis sur la même stèle.

Il vous reste alors environ deux kilomètres à gravir, mais ceux-ci ne sont pas de tout repos. Trois magnifiques lacets vous attendent, avec une pente qui oscille autour de 9 %. Ce dernier effort vous mène enfin au sommet du col d'Izoard, perché à 2360 m d’altitude, où une vue spectaculaire vous récompense de tous vos efforts.

Ce col, théâtre de nombreuses batailles épiques du Tour de France, est non seulement un défi physique, mais aussi une véritable plongée dans l’histoire et la beauté des montagnes alpines.

izoard sommet

 

Conseils pour préparer l’ascension du col d'Izoard

Le col d’Izoard appartient à la première division des cols alpins. Il est mythique, donc on ne s’y engage pas sans une pointe de stress. Il est haut (2360 m) et requiert des efforts en altitude. Il propose quelques passages avec des dénivelés à deux chiffres. Et il est long, surtout côté sud. Il est recommandé d’être bien préparé pour s’y engager, surtout si la météo n’est pas au top !

Nos conseils :

  • Face à un tel géant, rien ne vous interdit d’être bien accompagné. Vélorizons et LaRébenne organiseront tout pour vous : transfert des bagages, réservation des hébergements, accompagnement et location de vélo si nécessaire… Les spécialistes avec qui partir sur Route des Grandes Alpes®
  • Versant nord, comme versant sud, la première partie de l’ascension n’est pas très difficile. Ne vous grisez pas, gardez-en sous la pédale car vous n’échapperez pas à la pente.
  • Côté sud, attention à la circulation dans les étroites gorges du Guil. Soyez très prudent, à la montée comme à la descente.

 

Conditions météorologiques pour le col d'Izoard

col izoard automne

 

D’une manière générale, pour savoir à quel moment de l’année partir sur Route des Grandes Alpes® 

Plus particulièrement s’agissant du col d’Izoard, surtout si vous partez aux ailes de saison, consultez inforoute.hautes-alpes.fr. Vous vous assurerez ainsi que les cols sont ouverts et les routes praticables. Il serait dommage qu’une chute de neige inopinée ou un éboulement récent contrarient votre projet.

L’Izoard est généralement ouvert de fin mai à fin octobre. Ne pas oublier qu’il s’agit d’un grand col, qui culmine à 2360 m et que les conditions peuvent changer rapidement. Vous pouvez avoir très chaud, très froid, être très mouillé… N’hésitez donc pas à consulter préventivement meteoblue.

Équipement recommandé pour le col d'Izoard

Les deux ascensions, nord et sud sont assez longues, mais il n’y a pas vraiment de problème pour vous ravitailler en eau. En revanche, assurez-vous d’avoir assez à manger (barres, gels, etc.). Il y a de la distance, du dénivelé et une partie des efforts se déroule en altitude. Ce n’est pas le moment d’être victime d’une fringale.

Si la météo est peu clémente, ça peut arriver même si c’est le sud, changez-vous un petit peu avant le col pour ne pas avoir le temps de transpirer, ne pas vous refroidir au sommet, surtout s’il y a du vent et vous jeter bien protégé dans la descente.

Si vous êtes en VAE, attention à la charge de votre batterie. C’est long l’Izoard, surtout côté sud ! 

Les services à proximité du col d'Izoard

L’Izoard a la particularité de compter une ville de 12 000 habitants, Briançon, comme point de départ ou d’arrivée, versant nord. Et un bourg de 2300 habitants, Guillestre, versant sud. Donc, aucun problème de ravitaillement, hébergement, accès aux transports, etc.

Au milieu du versant nord, vous passez en lisière du village de Cervières et à moins de deux kilomètres du sommet, vous pouvez compter sur le Refuge Napoléon. Côté sud, la route traverse le village d’Arvieux, ou vous trouvez de l’alimentation et où vous pouvez même faire réparer votre vélo chez Izoard Cycling.
 

Accès au col d'Izoard

Gares SNCF et gares routières

  • Briançon (05)
  • Montdauphin – Guillestre (05)
     

Accès routiers

  • N94 dans la Vallée de la Durance, puis D902 jusqu’au col.
  • D1091, depuis Grenoble (38) et Briançon (05) par le col du Lautaret ; puis D902 jusqu’au col.
     

Ce sont celles et ceux qui l'ont fait qui en parlent le mieux ! 

col izoard
Crédit photo Olivier Credoz

C’est l'Izoard que j’ai préféré. Pour ses pentes raides, mais aussi parce que c'est le premier col que j'ai gravi quand j'avais 17 ans, en 2016.  Louan Gourdel

L’Izoard et le passage par la Casse Déserte resteront un grand moment. Quelle impression d'être minuscule à coté de cet environnement minéral grandiose. Ce col m'aura permis également d'exercer mon anglais quand je me suis arrêté pour dépanner des cyclistes étrangers qui avaient cassés leur chaine. Tout le monde a pu grimper au sommet et c'était très sympa !  Ludovic Garbit

En numéro 1, je place la descente du col d’Izoard, en direction de Guillestre, pour ses décors exceptionnels : vues sur les paysages d'altitude et les gorges du Guil ! Laurent De Bruyn

Le ciel était très menaçant dans la montée de l'Izoard. J'hésite à me réfugier au refuge Napoléon, à 1 km du sommet, mais je me suis fixé Guillestre comme étape... Je pense que ça va tenir et me lance dans la descente... Le vent se lève, le ciel devient complètement noir et transforme le paysage minéral de la Casse Déserte en décor d'apocalypse.
Grosse frayeur liée à mon imprudence, il me faut descendre absolument. Je me réfugie d'urgence 30 secondes avant la grêle dans un village vacances où un groupe de joyeux retraités prend l'apéro, ils m'ont pris pour un fou ! Pierre Ruelle

Le meilleur : ce paysage magnifique et lunaire quand on bascule dans la vallée au col de l’Izoard. Cyril Pliquet

Gravi par le versant sud lors de ma traversée des Alpes Sud-Nord... Un must ! Après la remontée des du Guil sous un soleil radieux, ravitaillement consistant à la boulangerie d'Arvieux, puis à l'attaque des interminables raidars de Brunissard. Emotion spéciale en traversant la Casse Déserte : c'est comme pénétrer dans un sanctuaire de l'histoire du cyclisme ! Passage du col sous l'orage avec un abri bienvenu dans la boutique puis descente sous la pluie vers Briançon... avant un séchage en règle à l'hôtel ! Lionel, co-animateur de routedesgrandesalpes.com 

 

 

FAQ

Le col d’Izoard peut-il être gravi toute l’année ?
Non, il ferme en automne, généralement fin octobre pour rouvrir au printemps, entre la fin du mois de mai et le début du mois de juin. Avec ses 2360 mètres, il appartient au club fermé des cols de plus de 2000 mètres, où il neige parfois en été.

Quels sont les deux coureurs associés sur une même stèle dans le versant sud du col d’Izoard ?
L’italien Fausto Coppi et le français Louison Bobet cohabitent sur une double stèle fixée sur un rocher, à la sortie de la légendaire Casse Déserte. Deux grands champions qui, dans les années 50, se sont illustrés sur les pentes de l’Izoard.

Pourquoi parle-t-on des bergers de Cervières, village situé sur le versant nord du col d’Izoard ?
Parce que, dans les années 70, 22 bergers se sont opposés avec opiniâtreté aux promoteurs qui voulaient bâtir Super-Cervières. Leur lutte victorieuse contre ce projet grande station marque la fin des excès du Plan Neige, voulu par l’État pour développer la montagne.

Pourquoi un refuge Napoléon sur le versant nord du col d’Izoard ?
Le Refuge Napoléon, sur le versant nord et proche du sommet est l’un des l'un des 6 refuges construits sous Napoléon III, sur les cols des Hautes-Alpes. À l’époque, ils ont été financés par l’argent laissé par Napoléon Ier, qui voulaient récompenser les haut-alpins pour leur accueil, lors de la remontée de l’Ile d’Elbe. Les quatre refuges encore en activité sont ceux du  col de Vars, du col du Noyer, du col de Manse et du col d’Izoard.

Carte

Parcours à la carte